n°C27
Dénomination: Denier
Empereur: Caracalla
Avers: ANTONINVS - AVGVSTVS - Buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
Revers: PONTIF - TR P III - Caracalla (en Sol) nu debout à gauche, le manteau sur l'épaule gauche, tenant un globe de la main droite et une haste renversée de la gauche.
Atelier (année de frappe): Rome (200)
Références: RSC 413 (25£) - RIC 30a (C) - BMC S179-83 - Hill 434 (C4) - BnF 1 exemplaire (sans n°)
Caractéristiques: Argent, 18mm, 3.3g, 12h.
Note: cette monnaie existe aussi avec un buste uniquement drapé.
Commentaire:
Cette monnaie est le seul denier de Caracalla daté explicitement de 200 grâce à la troisième puissance tribunicienne qui se déploie au revers en prolongement de la titulature du droit. La puissance tribunicienne (tribunicia postestas) représentait à l'origine (sous la République) l'autorité et les moyens d'action du tribun de la plèbe, magistrat chargé de représenter cette partie des citoyens. Tous les empereurs depuis le premier, Auguste, se sont fait attribuer ces pouvoirs à vie, car ils sont alors intouchables (sacrosanctus), ont un droit de veto et un pouvoir judiciaire à l'intérieur de la cité, ce qu'ils n'avaient pas avec l'imperium consulaire. Avec l'imperium civil et militaire et la puissance tribunicienne, les empereurs ont alors la toute-puissance.
Depuis 199, la titulature du jeune Caracalla est simplement constituée de son nom, Antoninus, suivi du surnom du premier princeps, Augustus. Ce terme est une sorte de formule de respect presque sacrée. En tout cas, l'adjonction par Octave de ce cognomen a fait passé son détenteur de l'imperium, le pouvoir militaire, à l'auctoritas, l'autorité naturelle qui est généralement associée aux dieux. Cette auctoritas assure la prééminence du prince sur les autres citoyens. Tous les empereurs à la suite d'Octave ont reçu (ou se sont appropriés) ce surnom d'Auguste. C'est lui qui fait véritablement l'empereur. Ainsi une prise de pouvoir par un usurpateur est effective lorsque ce dernier prend le titre d'Auguste, il y en a alors deux: un légitime reconnu par le Sénat et un usurpateur (qui peut devenir ensuite légitime, s'il parvient à éliminer son rival...) Enfin, la légende de revers fait également mention du pontificat, charge religieuse que Caracalla assume depuis 197, le pontificat suprême étant assuré par son père Septime Sévère.
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