dimanche 21 mars 2010

Géta, Prince de la Jeunesse (Rome, 201)

Géta a porté, comme son frère aîné auparavant, le titre de Princeps Iuventutis, "Prince de la Jeunesse". Il le reçoit en 200, deux ans après celui de César. Ces deux distinctions confirment qu'il est, au même titre que Caracalla, héritier du trône de son père. 



n°G15

Dénomination: Denier

Empereur: Géta

Avers: P SEPT GETA - CAES PONT - Buste drapé à droite.

Revers: PR-INC - IVVENT - Géta en habit militaire, debout à gauche, tenant un rameau de la main droite et une haste renversée de la gauche.

Atelier (année de frappe): Rome (201)

Références: RSC 159 (35£) - RIC 15a (S) - BMC S229-31 - Hill 503 (C2)

Caractéristiques: Argent, 20mm, 3.4g, 6h. - Ex. Poinsignon

Note: ce denier existe aussi avec un buste drapé et cuirassé.

Commentaire:

A l'origine, le Prince de la Jeunesse était le chef de l'ordre équestre. En tout cas, ce titre place d'emblée Géta à la tête des jeunes hommes, comme son père est le premier personnage de l'Etat.
Trois monnaies mentionnent le rôle de Géta au sein de la jeunesse romaine, celle-ci datée par Hill de 201 précédée par un premier type avec Géta devant un trophée en 200. Le troisième type avec des cavaliers est plus tardif et commémore le cinquième anniversaire de l'obtention du titre, mais rappelle bien les origines équestres de cette distinction. Sur la monnaie présentée aujourd'hui les éléments militaires sont mis en avant, mais avec un rôle pacificateur à l'image de Mars Pacator: rameau, symbole du triomphe de la Paix dans une main et une haste renversée de l'autre. Géta est habillé de manière militaire, on voit en particulier parfaitement bien le pan de paludamentum sur son épaule gauche.
L'Histoire Auguste, toujours sujette à caution décrit ainsi le jeune Prince: "C'était un beau jeune homme, d'un caractère violent sans être immoral, glouton, très porté sur la nourriture et les vins diversement aromatisés. [...] En dépit d'un léger bégaiement, sa voix était harmonieuse. Il avait la passion des vêtements élégants, ce qui lui valait les sarcasmes paternels. Tout ce que lui offraient ses parents, il le consacrait à sa toilette, sans jamais rien donner à personne."

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